Eau précipitable

L'eau précipitable est la masse de vapeur d'eau contenue dans un cylindre de section unité. Par convention 1 cm d'eau précipitable représente 1 g.cm-2 de vapeur d'eau. La définition exacte est : l'eau précipitable contenue dans une couche atmosphérique donnée est la hauteur d'eau que l'on recueillerait si on condensait sur une surface horizontale toute la vapeur d'eau de cette couche. Il n'existe pas vraiment de relation immédiate entre le potentiel précipitable et l'eau précipitée, que ce soit à l'échelle générale ou à l'échelle régionale. Toutefois, il est possible d'associer une hauteur d'eau précipitable importante avec une forte épaisseur de la couche de mousson ou une forte épaisseur du flux d'ouest. Autrement dit, les maximums d'eau précipitable marquent le potentiel le plus pluvieux, soit l'emplacement de la ZCIT, et inversement. Lorsqu'on observe un fort gradient d'eau précipitable, on est face à une structure favorable à la convection. Les cartes suivantes illustrent l'évolution saisonnière de l'eau précipitable sur l'Afrique de l'Ouest et Centrale. La quantité d'eau précipitable s'exprime, ici, en kg.m-2.

En mars-avril, le maximum d'eau précipitable est localisé sur le Golfe de Guinée. On observe un fort gradient décroissant vers le nord sur l'Afrique de l'Ouest, aux environs de 10°N. Ceci correspond à un creux du géopotentiel et montre une structure défavorable à la convection : c'est la saison sèche. Au contraire, en août, les gradients d'eau précipitable sont moins marqués. Les quantités maximales s'observent sur l'Afrique de l'Ouest et Centrale (saison des pluies) et migrent progressivement vers le sud pendant septembre et octobre. Ceci montre également le glissement vers le sud de la ZCIT.

Variations mensuelles moyennes de l'eau précipitable sur l'Afrique sur la période 1968 1998.

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