Méthode de calcul

La constitution d'une banque de données spatialisées constitue un des objectifs important de la thèse de Sandra Ardoin-Bardin (2004), puisque gérée par un SIG, elle permet la prise en compte des modifications des caractéristiques des bassins versants soumis aux pressions environnementales et anthropiques.

Une des grilles de précipitations a été construite à partir des données issues de SIEREM, après une mise à jour des données pluviométriques sur la décennie 90. La méthode retenue pour ce faire est la méthode des polygones de Thiessen. Cette méthode exclut toute considération d'éléments autres que la distance entre les stations et la quantité de précipitations recueillies. Le protocole global consiste dans un premier temps en une sélection de séries pluviométriques au regard de divers critères (position géographique, nombre de lacunes, etc.) et dans un second temps en l'interpolation de ces données.

Deux zones géographiques sont retenues pour cela. La première, nommée fenêtre ouest, est centrée sur les bassins versants du Sénégal, de la Gambie et de la Sassandra. Elle est comprise entre les latitudes 4,75° N et 18,75° N et les longitudes 17,25° W et 4,25° W. La seconde zone, nommée fenêtre centre, est centrée sur le bassin du Logone-Chari, entre 3,75° et 14,75° de latitude Nord et 11,25° et 27,25° de longitude Est. Les données de grille ont été calculées, pour chaque mois de chaque année entre 1950 et 1998, en plusieurs étapes : constitution des polygones de Thiessen, intersection des polygones avec une grille 0.5° x 0.5°, calcul de la valeur de pluie pondérée à chaque sous-polygone et agrégation des valeurs de pluies à la maille.

Il est utile de rappeler ici la contrainte majeure de la méthode de Thiessen dans le choix des données pour la constitution des grilles. Au départ, tous les postes pluviométriques sur chacune des deux fenêtres ayant des données journalières ou mensuelles entre 1950 et 1998 ont été sélectionnés. Le choix des stations définitives est basé sur l'absence totale de lacunes pendant la saison des pluies. Les lacunes se produisant entre octobre et mars ont pu être remplacées par des moyennes mensuelles interannuelles ou encore par des valeurs nulles au cœur de la saison sèche. Cette sélection a permis de conserver un nombre de poste constant sur une année. Au final, on dispose de 200 postes sur la fenêtre centre et de 300 postes sur la fenêtre ouest entre 1950 et 1998.

Polygones de Thiessen
Grilles de pluie mensuelle (0,5°x0,5°)
Exemple d'application de la méthode de Thiessen en aout 1950
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