Calcul des indices


Les outils non statistiques, comme les indices pluviométriques, permettent d'étudier la variabilité climatique. Ces indices, définis par Lamb en 1982, traduisent un excédent ou un déficit pluviométrique pour l'année considérée par rapport à une période de référence :
L = (Xi-X)/E où
Xi : pluviométrie de l'année i,
X : pluviométrie moyenne sur la période de référence,
E : écart-type de la série pluviométrique sur la période de référence.

La cartographie des moyennes par décennie des indices pluviométriques annuels ainsi calculés traduit l'évolution dans le temps et dans l'espace de la variable étudiée, soulignant les zones tantôt excédentaires tantôt déficitaires.
Il est souhaitable pour le calcul des indices pluviométriques d'avoir le même nombre de stations tout au long de la période de référence, afin de conserver à l'indice une homogénéité statistique (Moron, 1994).

L'évolution des indices pluviométriques calculés par rapport à la moyenne 1960-1998 pour les stations communes à cette période de référence, nous permet d'apprécier les variations pluviométriques depuis la mise en place de la sécheresse. La figure suivante traduit l'évolution temporelle des stations déficitaires (indice pluviométrique négatif). On remarque une tendance à l'augmentation du nombre de postes déficitaires entre 1960 et 1968, mais moins de 50 % des stations sont concernées. Cette tendance s'accélère entre 1968 et 1973 (période d'apparition de la sécheresse) et se stabilise entre 1974 et 1993, avec une moyenne de 65 % de stations déficitaires sur cette période. Le maximum est observé en 1983 où 98,8 % des stations étudiées sont déficitaires. En 1994 et 1999, on assiste à une forte diminution du nombre de stations déficitaires (moins de 30 %). En moyenne, la sécheresse semble avoir affecté moins de postes sur la décennie 90 que sur les deux décennies précédentes.

Pourcentage de stations déficitaires par rapport à la période de référence 1960-1998
Pour suivre l'évolution spatiale, il est possible de cartographier les indices pluviométriques moyennés sur les périodes 1960-1969, 1970-1979, 1980-1989 et 1990-1998, pour les deux fenêtres étudiées. Globalement, les conditions climatiques défavorables aux précipitations semblent s'être maintenues sur la période 1970-1998, en particulier sur la fenêtre Ouest. La figure suivante illustre ces résultats. Cette représentation cartographique souligne bien le fait que le caractère déficitaire apparu au début des années 70, très marqué sur la décennie 80, se prolonge jusqu'en 1998. C'est en tout cas indiscutable sur l'Afrique de l'Ouest. La situation est moins tranchée sur la fenêtre " Afrique Centrale "
évolution des indices pluviométriques décennaux de 1960 à 1998 sur les deux fenêtres étudiées.
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