Les écoulements de quatre stations hydrométriques de Côte d’Ivoire (superficie comprise entre 5930 et 66500 km2) ont été analysés à l’aide d’un ensemble de méthodes statistiques de détection de ruptures dans les séries chronologiques. Les variables étudiées sont les modules et différents types de débits caractéristiques. D’un point de vue quantitatif, on note l’existence d’une rupture nette dans les séries de modules au début de la décennie 1970, date à partir de laquelle les écoulements diminuent sensiblement. Un examen plus qualitatif des résultats montre que les basses eaux sont plus affectées que les hautes eaux par cette variabilité du régime. Cette fluctuation apparaît comme étant en phase avec les phénomènes de sécheresse observés à la même époque plus au nord, au Sahel.
The runoffs of four Ivory Coast hydrometric stations (with an area covering between 5930 and 66500 km2) were analysed with a set of statistical methods for the detection of breaks in the time series. The variables studied are the annual mean discharge and some characteristic discharges. From a quantitative standpoint, the existence of a clear break in the series of annual mean discharges at the beginning of the 1970's decade, date from which the runoffs decrease significantly, can be noted. A more qualitative study of the results shows that low waters are more affected than high waters by this variability of the regime. This fluctuation appears to be in keeping with the drought phenomena observed during the same period more towards the North, in the Sahel.