Superficie : 112 622 Km²
Les chronogrammes suivants indiquent les mois au cours desquels, généralement, débutent et se terminent les saisons des pluies pour chacune des zones du pays.
Zone à une saison des pluies :
Zone à deux saisons des pluies :
La quantité d’information est importante et bien répartie sur l’ensemble du territoire.
Le Bénin est un pays à 3 zones pluviométriques : la zone à 1 saison des pluies, la zone à 2 saisons des pluies et la zone que nous avons appelée zone intermédiaire.
Au cours des 4 décennies étudiées, la zone à 1 saison des pluies s’étend vers le Sud du pays. Tout le littoral reste cependant une zone à 2 saisons des pluies. Celle-ci semble avoir eu son extension maximale durant la décennie 1950. La zone intermédiaire semble, quant à elle, avoir beaucoup fluctué dans l’espace tout en ayant une aire très faible. Elle semble se restreindre au front entre le littoral lagunaire et les plateaux cristallins.
Pour les 2 zones étudiées, nous disposons suffisamment d’information.
Seuls 2 postes sur 7 (Malanville et Natitingou) n’ont connu aucun changement. Pour les autres postes, il semblerait que la saison des pluies dure moins longtemps : dans certains cas, elle a débuté plus tardivement, dans d’autres, elle s’est terminée plus précocement et encore dans d’autres cas, elle a débuté plus tardivement et s’est terminée plus précocement. Ces résultats ne sont pas d’une netteté absolue.
Les dates de ces changements ne sont pas les mêmes selon que l’on considère le début où la fin de la saison des pluies. Pour le début de la saison des pluies, la rupture se produit dans le courant de la décennie 1980; alors que pour la fin de la saison des pluies, celle-ci apparait au début de la décennie 1960. On peut, peut-être, lié la première rupture à la variabilité climatique que l’on ressent sur le terrain depuis 1970; alors que la seconde rupture ne peut pas l’être.
En ce qui concerne la première saison des pluies, seul 1 poste sur 5 (Porto-Novo) n’a connu aucun changement. Sur les autres postes, il semblerait que la première saison des pluies, globalement, dure moins longtemps : dans certains cas, elle a débuté plus tardivement, dans d’autres, elle s’est terminée plus précocement et encore dans d’autres cas, elle a débuté plus tardivement et s’est terminée plus précocement. Le poste de Niaouli est l’exception : la première saison des pluies a eu tendance à duré plus longtemps.
Les dates de ces changements ne sont pas les mêmes selon que l’on s’intéresse au début où à la fin de la saison des pluies. Pour le début de la saison des pluies la rupture se produit dans la deuxième moitié de la décennie 1950. Pour la fin de la saison des pluies, celle-ci apparait au milieu de la décennie 1970 et au cours de la décennie 1980.
La deuxième saison des pluies ne semble pas avoir été affectée par un quelconque changement dans sa durée. Par contre elle semble débuter plus précocement (à l’exception du poste de Seme) et par conséquent terminer également plus précocement. Toutefois les dates de ruptures ne sont pas les mêmes selon que l’on considère le début ou la fin de la saison des pluies. Le début de la deuxième saison des pluies a connu un changement plus tôt que la fin de la deuxième saison des pluies : décennies 1960-1970 et décennie 1980.
D’après l’information en notre possession, il est curieux de ne constater apparemment aucune cohérence entre les zones à 1 ou 2 saisons des pluies. La variabilité climatique se manifeste faiblement sur les dates de début ou de fin des saisons des pluies et l’ensemble du pays ne l’a pas ressenti au même moment.