Bassin du Lac Tchad

Superficie : 600 000 Km²


Stations retenues

Régime hydrologique

Le Chari et le Logone, son principal affluent, se jettent dans une dépression intérieure : le Lac Tchad.

Depuis LAÏ, le Logone a pénétré dans une large plaine sédimentaire où la largeur moyenne de son lit varie de 3 à 9 km, montrant en cela une dégradation du réseau hydrographique importante. Des déversements de l’ordre de 300.10^6 m3, en moyenne (jusqu’en 1973), s’observeraient vers le bassin de la Bénoué. Cependant, la capture qui permettrait au Chari (comme le Niger d’ailleurs) de rejoindre le Golfe de Guinée a été à peine amorçée et en année sèche, celle-ci ne se produit pas.

Le régime des branches-mères et des affluents sont du type tropical de transition, tropical pur et même sahélien.

Commentaires

Résultats

les nombres en gras et soulignés indiquent une augmentation de la variable étudiée

Ecoulements annuels (MODULES)

A l’exception de BOLOGO (voir commentaire plus haut) sur la Tandjile, l’ensemble des stations enregistre une rupture sur la série des modules annuels. Celle-ci se situe majoritairement entre 1969 et 1971. Elle engendre des déficits plus importants sur le Chari que sur le Logone.

A MOUNDOU PONT (voir commentaire plus haut), elle intervient plus tardivement vers 1982-1983. Toutefois, d’après une analyse plus fine des résultats, cette diminution est effective dès vers 1970 et s’accentue vers 1983-1984, années très sèches sur l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest et Centrale.

Les déficits sont plus faibles sur les contreforts de l’Adamaoua (Sud-Ouest) que sur le reste du bassin.

Hautes-eaux (VCX5 et VCX30)

Les résultats sont identiques à ceux des modules : diminution prononcée des hautes-eaux sur la totalité du bassin vers 1970. A GORE et à MOUNDOU PONT, elle est cependant plus tardive (voir commentaires).

Basses-eaux (VCN60)

Les résultats sont également semblables. A Gore, les écoulements en basses-eaux, depuis 1970 (à l’exception de la période 1974-1982) sont voisins de « 0 ».

Débits caractéristiques (DCC, DC3 et DC6)

Quelques soient les bassins, quelques soient les débits caractéristiques, un déficit est enregistré entre 1969 et 1971 (pour MOUNDOU PONT et GORE, dates plus tardives, voir plus haut et commentaires). Ces déficits sont assez voisins entre eux.

Tarissement (COEFFICIENTS DE TARISSEMENT et DEBITS INITIAUX DE TARISSEMENT)

Le phénomène du tarissement est très complexe sur l’ensemble du bassin en raison de la présence de vastes zones inondables qui peuvent restituer des eaux jusqu'à une période très avancée de la décrue et perturber, en cela, la loi de tarissement pur.

Les débits initiaux de tarissement ont nettement diminué au cours de la décennie 1970.

Les coefficients de tarissement ont par contre augmenté. A NDJAMENA et LAI, ce phénomène est postérieur à ce qui est observé sur les débits initiaux de tarissement : au cours de la première moitié de la décennie 1980.

A MAILAO, ce phénomène est antérieur (1975 et 1979).

Ces observations vont dans le sens d’une réduction des aquifères en extension et d’une baisse de leurs niveaux piézométriques.

Forme (PENTES DE MONTEE EN CRUE, PENTES DE DECRUE et RAPPORTS ENTRE BASES DES TRAPEZES)

Trapèze délimité par 50 et 90% de Qmax :

Trapèze délimité par 25 et 75% de Qmax :

Les rapports entre les bases supérieures et inférieures des trapèzes ne varient pas à N’DJAMENA. A MAILAO, ils diminuent vers 1982-1983. A BOUSSO, seul le trapèze inférieur (25 et 75% de Qmax) voit son rapport entre ses bases diminuer au milieu de la décennie 1970.

Sinon les pentes de montée en crue et de descente en décrue semblent diminuer pour les 3 stations au cours de la décennie 1970.

Ces observations vont dans le sens d’une réduction de l’hydrogramme et à un arrondissement de la pointe de la crue.



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