Superficie : 218 000 Km²
Le sénégal est le fleuve dont le régime se rapproche le plus du régime tropical pur. Son bassin très étiré est situé pour moitié environ dans la zone tropicale de transition. C’est surtout cette partie du bassin (avec le haut bassin de la Falémé) qui tend à atténuer le caractère brutal du régime tropical pur, notamment en renforçant les débits de basses-eaux. L’influence de la zone sahélienne est presque négligeable : elle freine légèrement l’amortissement de la crue en amont de BAKEL. L’influence de la zone tropicale de transition n’est pas très importante non plus : les apports précoces de cette zone arrivent en Juin et Juillet à BAKEL, en même temps que l’écoulement provenant des premières crues de la zone tropicale. La seule influence notable est un léger renforcement de débit d’étiage.
L’année hydrologique débute en Mai.
Les écoulements annuels ont très fortement diminué sur l’ensemble du bassin du Sénégal. Les modules annuels ont connu une baisse moyenne de 50% entre 1967 et 1971.
Les moyennes interannuelles des VCX5 et VCX30 ont été affectées par une baisse brutale entre 1967 et 1972.
Les déficits semblent être légèrement plus élevés sur les VCX30 que sur les VCX5.
En amont du bassin, à DAKA SAÏDOU, la baisse estimée est plus faible qu’ailleurs, de l'ordre de 35%.
Les séries de VCN60 présentent une rupture qui traduit une baisse de la moyenne avant 1965 en amont de DAKA SAÏDOU, et entre 1969 et 1971 sur le reste du bassin. Ce comportement est concordant avec la diminution des pluies en saison sèche constatée en Guinée comme au Mali mais avec des origines dans le temps variables selon les stations depuis le début des années 1960 jusqu'au début de la décennie suivante.
Les trois séries de débits caractéristiques constituées en chaque station du bassin ont subi un changement non aléatoire qui a été identifié comme une rupture brutale de la moyenne.
Sur les DC3 et les DC6 l'occurence du phénomène se situe entre 1969 et 1971. Cette période de variation est commune à celle identifiée sur les DCC de OUALIA et de DAKA SAÏDOU. En revanche l'analyse des DCC de GOURBASSY, KAYES et BAKEL révèle une légère antériorité, en 1967.
Les déficits s’accentuent des DCC aux DC6, en moyenne de 50% à près de 70%
Les débits initiaux de tarissement à BAKEL ont nettement diminué depuis 1971.
Les coefficients de tarissement ont dans le même temps, en 1970, augmenté.
Ces observations vont dans le sens d’une réduction des aquifères en extension et d’une baisse de leurs niveaux piézométriques.
Trapèze délimité par 50 et 90% de Qmax :
Trapèze délimité par 25 et 75% de Qmax :
Seules ont été étudiées les décrues aux stations de BAKEL et de KAYES.
Les résultats sont similaires pour ces 2 stations.
Il n’y a rien de très notable pour le trapèze supérieur (50 et 90% de Qmax).
Pour le trapèze inférieur, le rapport entre les bases supérieures et inférieures diminue en 1945. La pointe de la crue aurait donc tendance à s’arrondir. Les pentes de décrue ne décroissent que vers la fin de la décennie 1960. Ces différentes occurrences de changement doivent traduire des changements peu nets en réalité sur les décrues en ces 2 stations.