Superficie : 245 857 Km²
La répartition des postes est homogène. Il y a peut-être un manque d’observation dans l’extrême nord du pays.
La pluviométrie croît du nord vers le sud. Les isohyètes s’inclinent le long de la côte pour lui devenir parallèle. Il faut noter que le gradient pluviométrique est important en Guinée: entre certains points du pays, il y a des écarts de pluviométrie qui dépassent 2 m et atteignent parfois 3 m.
La pluviométrie a baissé sur l’ensemble du territoire mais de façon non homogène. Au cours des 4 décennies, les écarts entre les isohyètes s’allongent : le gradient pluviométrique diminue. Par exemple dans le nord-est, la pluviométrie est passée de 1400 mm à 1200 mm; alors que, dans le même temps, elle est passée de 4400 mm à 3200 mm sur la côte.
La zone à pluviométrie faible (< 1400 mm) s’est accrue pour couvrir près du 1/3 du territoire sur la dernière décennie.
Les décennies 50 et 60 sont globalement excédentaires par rapport aux décennies 70 et 80. Le phénomène de déficit apparaît vers 1970 de façon assez prononcée sur la région du Fouta Djalon, « Château d’eau de l’ouest africain ». Ailleurs, comme sur la zone du bassin du Niger supérieur, le phénomène n’est pas encore très marqué. Il prend toute son ampleur (intensité et extension géographique) sur la décennie 80. Seule, la région sud de Conakry semble moins atteinte.
On peut faire les mêmes remarques que ci-dessus au sujet de la répartition des postes.
Sur un seul poste situé dans l’extrême sud du pays (N’Zerekore), les méthodes statistiques n’ont pas détecté de rupture dans la série pluviométrique mais ont mis, cependant, en évidence une tendance à la baisse de la pluviométrie. Partout ailleurs, la rupture a été nette et se traduit par un déficit pluviométrique qui, en moyenne, atteint 19.6%. Les pourcentages les plus faibles sont estimés sur les postes situés dans la région du bassin du Niger supérieur, en conformité avec ce qui précède.
Les dates de ruptures se concentrent dans la dernière moitié de la décennie 60, autour de 1969.